Projet régional de prévention de l'extrémisme violent

Courte description du projet :

Le Tchad possède un climat enclavé dominé par l'augmentation de l'aridification. Étant l'un des pays les plus vulnérables aux effets négatifs des changements climatiques, le Tchad est particulièrement touché par les faibles rendements et la diminution des récoltes, qui sont exacerbées par des capacités réduites en termes de prévision, par l’insuffisance de la préparation, des réponses et de l'adaptation.

Le Projet concernant les du Plan national d'adaptation du Tchad vise à intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans la planification et la budgétisation à moyen et à long terme des secteurs sensibles au climat. Dans le cadre de la Composante 1, comprenant la mise au point d'un système d'information intégré et d'une base de données climatiques et socioéconomiques, le projet appuiera la planification et la prise de décision en se basant sur des preuves scientifiques. En conséquence, le Tchad sera doté d'un cadre national capable de produire des prévisions et d'évaluer la vulnérabilité des systèmes de production aux effets négatifs des changements climatiques.

La Composante 1 du projet contribue aux activités de la Composante 2 qui met l'accent sur le renforcement des capacités institutionnelles nécessaires à l'intégration efficace de l'adaptation aux changements climatiques dans la planification et la budgétisation. Ces programmes de formation soutiendront l'identification et la hiérarchisation des options d'adaptation, qui seront ensuite intégrées dans les cadres/processus de planification et de budgétisation sectoriels et locaux. Un système de suivi et d'évaluation sera élaboré pour soutenir la coordination des efforts de planification de l'adaptation à tous les niveaux, évaluer les progrès et identifier les leçons apprises. En créant des systèmes d'information climatiques et socioéconomiques et en renforçant les capacités des parties prenantes, le projet renforcera les efforts de prévision du Tchad, sa préparation et sa réponse tout en améliorant l'efficacité des efforts d'adaptation existants.

Objectifs

Objectifs généraux

Le Projet du Plan national d'adaptation du Tchad vise à intégrer l'adaptation aux changements climatiques dans la planification et la budgétisation à moyen et à long terme des secteurs sensibles au climat conformément aux politiques nationaux et mondiaux notamment les ODD 5, 12, 13 et 15 ; UNDAF (2017-2021) ; Plan Stratégique (2018-2021) et le CPD (2018-2021).

Objectifs spécifiques

OS 1 : Un système d’information intégré, comprenant une base de données fiable sur les données climatiques et socioéconomiques, appuie l’intégration de l’adaptation dans les processus politiques et décisionnels.

OS 2 : Les capacités institutionnelles sont renforcées dans les secteurs et les régions clés pour faciliter l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans la planification et la budgétisation.

Résultats atteints à date :

Les institutions responsables du développement ont une faible capacité à accéder aux données climatiques et à les intégrer dans les politiques et plans de développement au niveau sectoriel, provincial et national. En effet, le Tchad présente une obsolescence du réseau et une faible capacité des Services Météorologiques et Hydrologiques Nationaux (SMHN) représentés par l’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) et la Direction des Ressources en Eau (DRE) à produire des informations fiables et de qualité. Grâce aux appuis du PNUD, les SMHN disposent désormais de l’ensemble des équipements destinés à cette fin.

Il s’agit pour l’ANAM, de 64 stations météorologiques synoptiques automatiques en cours d’installation dont 3 déjà installés et de 165 pluviomètres à lecture direct en cours d’installation tandis que la DRE dispose de 15 Stations Hydrologiques dont 1 déjà installée et de 4 piézomètres en cours d’installation. Alors que le processus d’installation et de clôture des stations sont en cours, des engagements sont pris pour l’équipement d’une salle météo-media à l’ANAM. Aussi, les premières formations à la prise en main des équipements, le parc solaire pour l’autonomie en Energie, le système d’information intégré pour les prévisions climatiques et saisonnières ainsi que le site internet du projet, sont d’ores et déjà effectifs.

D’autre part, le projet a organisé une série de formations au bénéfice des SMHN, des ministères sectoriels et autres acteurs prioritaires afin de maitriser les outils et logiciels permettant à terme d’informer 130,000 producteurs dont 51% de femmes. Les données générées serviront également à orienter les décisions stratégiques qui seront formalisées dans les politiques, les plans et budgets y relatifs à travers l’intégration de la dimension ‘’adaptation aux changements climatiques’’.

C’est dans cette 2nd optique que le projet a organisé une autre série de formations au bénéfice de plus de 270 participants dont 90 décideurs centraux et 180 décideurs déconcentrés, composés entre autres, des 4 ministères prioritaires, des maires et de la société civile dont la Cellule de Liaison des Associations Féminines (CELIAF).

Outre la mise à jour de 3 Plans de Développement Provinciaux (Tandjilé, Guéra et Lac) pour répondre aux multiples attentes du gouvernement, des populations locales et partenaires sur la prise en compte effective des effets du changement climatique au niveau local et sectoriel, le projet a réalisé plusieurs études notamment i) une étude sur l’intégration des sexospécificités, ii) une analyse de la problématique hommes-femmes, iii) une évaluation de vulnérabilité pour les 4 secteurs prioritaires et iv) une analyse du mécanisme de S&E du Ministère en charge de l’Environnement (MEPDD).

Enfin, dans l’optique de renforcer la recherche des options/solutions d’adaptation pour les 4 secteurs prioritaires (agriculture, l’élevage, la pêche et les ressources en eau), 4 conventions ont été établi avec les instituts de recherche et université. Il s’agit de la Faculté des Sciences Exactes et Appliqués de l’Université de N’Djaména qui se charge du volet agriculture, l’Institut de Recherche en Elevage pour le Développement (IRED) qui s’attèle sur les questions de l’adaptation du secteur élevage, l’Université Polytechnique de Mongo (UPM) qui s’occupe du secteur des ressources en eau et le Centre National de Recherche pour le Développement (CNRD).

Date de début de projet : Mars 2018 (ProDoc)

Date de fin estimée : Février 2022 (ProDoc)

Domaines prioritaires : Agriculture, élevage, pêche et ressources en eau

Baga Sola, province du Lac Tchad, Tchad.