Hackathon COVID-19 : le numérique à la rescousse des acteurs dans la lutte contre la crise pandémique au Tchad

10 juillet 2020

Avec plus de 900 cas au Tchad, la pandémie de la COVID-19 sature l’espace public et alimente un certain nombre d’évidences, d’inquiétudes et de réflexions au sein de la communauté de startupers, tant les conséquences de la maladie affectent tous les pans de la société. Face à un tel défi, non seulement faut-il trouver des solutions multisectorielles, mais celles-ci doivent être accélérées, efficaces et éprouvées. Pour ce faire, le Bureau du PNUD au Tchad organise un hackathon pour identifier les solutions rapides et efficaces à la pandémie de COVID-19, dénommé « Hackathon : COVID-19 : Mieux se préparer, répondre et se relever ! ».

COVID-19 : Mieux se préparer, répondre et se relever !

Le hackathon est une contraction de « hack » et « marathon » désignant un événement lors duquel des solutions innovantes à des problèmes préalablement identifiés sont trouvées, récompensées et mises à l’échelle.

D’où l’esprit du présent hackathon, organisé par le Laboratoire d’accélération de développement, dont le but est d’identifier des idées nouvelles pour faire face à l’urgence pandémique. Ces solutions doivent alimenter la réponse, la gestion de crise et le relèvement. Plus encore, le hackathon vise à identifier des pistes de solutions innovantes de relèvement socioéconomique après la crise, notamment chez les populations les plus vulnérables et à mettre en valeur la capacité des jeunes et des femmes à participer activement à la recherche de solutions innovantes à la crise. Ainsi, les axes couverts par ce hackathon sont la santé, l’économie, l’environnement et la stabilisation dans la province du Lac Tchad.

L’innovation apportée par l’approche

Par définition, le hackathon permet d’identifier des solutions efficaces répondant à une urgence précise. Dans le cas précis, le hackathon apporte les innovations suivantes :

(i) travailler tout en respectant les mesures barrières édictées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre cette pandémie ;

(ii) mettre en compétition des jeunes et des femmes porteurs des projets innovants dans le cadre de la lutte contre la COVID-19 ;

(iii) impliquer les plateformes des organisations des jeunes et des startups spécialisées dans le digital dans la recherche des solutions efficaces face à l’urgence imposée par la pandémie ;

(iv) offrir la possibilité d’accompagnements technique et financier aux meilleurs projets ;

(v) offrir un portefeuille de solutions innovations à moindre coût aux acteurs de développement (Gouvernement, partenaires techniques et financiers, société civile, secteur privé, etc.).

Les résultats préliminaires du Hackathon

Lancé auprès de trois organisations partenaires et en ligne le 04 juin, le hackathon a enregistré au total 279 projets impliquant 761 promoteurs. Les principales caractéristiques de ces projets sont : 

Après le travail de présélection réalisée par les organisations partenaires et de compilation par le Laboratoire et l’unité communication, 12 meilleurs projets sont retenus pour participer à la phase finale.

Les promoteurs auront à défendre leurs projets devant un jury pendant trois jours du 15 au 17 juillet. A l’issue de cette compétition virtuelle, trois projets seront définitivement sélectionnés et primés. Ces derniers bénéficieront de : (i) un accompagnement technique par les trois organisations partenaires ; (ii) un accompagnement financier par le PNUD à travers le projet d’appui à l’amélioration de la gestion du bassin du Lac Tchad ; et (iii) une visibilité auprès des acteurs au développement pour une éventuelle mise à l’échelle.

Les perspectives

Il s’agit du tout premier hackathon organisé au Tchad. Cette expérience offre plusieurs perspectives : (i) la pérennisation d’une approche innovante pour identifier des meilleures solutions ; (ii) la mise à la disposition des acteurs au développement d’un portefeuille des solutions innovantes pour le développement ; et (iii) l’expérimentation des solutions innovantes.

Par ailleurs, en termes de défis, il serait intéressant d’accroître la participation des femmes et des autres villes du Tchad, en dehors de la capitale.